Plus on est au nord de l’équateur, et plus le mystère des jours qui rallongent après le solstice d’hiver prend de l’importance. Pour de nombreuses sociétés humaines ce jour, le plus court de l’année dans l’hémisphère nord mais aussi celui à partir duquel les journées s’allongent à nouveau, symbolise le retour de la lumière et le réveil de la nature.
C’est donc naturellement qu’il fut symboliquement choisi pour marquer la naissance du Christ Jésus, symbole de renouveau pour les chrétiens, de la « Nouvelle Alliance ». Dans une volonté d’unir tous les cultes de l’Empire Romain en un seul, l’empereur Aurélien choisit en 274 de faire du 25 décembre, date qui fait suite à quelques jours près au solstice d’hiver, le jour de la réconciliation entre le dieu Mithra et le Soleil, et le “jour de la naissance du Soleil Invaincu” (Sol Invictus)”
C’était déjà une date importante pour les adeptes du mithraïsme, ce culte venu d’Inde et d’Iran adopté à Rome principalement par les soldats. C’était aussi depuis longtemps la fin des Saturnales, festivités romaines traditionnelles qui se terminaient par les « sigillaires », fête dont la coutume voulait qu’on offre alors des jouets aux enfants.
Aurélien souhaitait y « assimiler » le christianisme qui se développait alors. Mais le 25 décembre ne fut officiellement choisi comme date de la naissance du Christ par le pape Liberius qu’en 354.
Les Chinois aussi ont fait du 25 décembre la date de l’une de leurs principales fêtes, le Dongzhi, qui est l’objet de réunions familiales, principalement dans le sud de la Chine. Quant aux anciens Germains et Scandinaves, ils célébraient à cette époque la fête de Yule, commémorant la mort du Roi de Houx abattu par le Roi de Chêne. Odin et d’autres dieux faisaient alors le tour des maisons et déposaient de petits cadeaux dans les chaussettes de ceux qui avaient bien agi durant l’année. On en a aussi gardé la tradition de garnir les maisons de houx et de gui (lequel pousse sur les chênes).
Aujourd’hui, chaque religion et chaque tradition peut se retrouver dans ce choix, qui veut d’abord être le moment d’un renouveau : un cycle vient de se terminer tandis qu’un autre commence, c’est alors le moment de faire table rase des évènements passés, de laisser derrière nous les moments les plus sombres, et de s’engager positivement dans la lumière. C’est le moment des réconciliations, c’est la voie de l’unité, l’expression de l’amour.
Le Collège Invisible de France a défini les bases de son travail pour les années à venir dans un ouvrage intitulé Manifeste 2023 : résurgence de la Rose-Croix*. Si vous souhaitez vous investir dans cette construction, vous trouverez dans cet ouvrage un cadre présentant la pensée rose-croix telle qu’elle s’est développée au cours des siècles, et la façon dont elle pense devoir s’intégrer dans le monde d’aujourd’hui. Vous trouverez sur ce site de nombreux extraits de cet ouvrage.
Bienvenue au Collège Invisible de France.
*Éditions Aquilonia, 2023
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