Temps 3 : Le Collège Invisible

L’histoire britannique a conservé le souvenir de l’Invisible College, précurseur de la Royal Society (équivalent de l’Académie des Sciences en France). Si cette noble institution a souvent été associée à la Rose-Croix, ce n’est pas sans raison puisqu’Elias Ashmole en était membre.
Elle a emprunté son nom à une structure indispensable à la Rose-Croix : les Collèges Invisibles qui, tous les 107 ou 108 ans, ont pour tâche de préparer les résurgences.
Compte tenu de la mondialisation de la société humaine, phénomène qui s’est accru de façon considérable ces dernières décennies, la prochaine résurgence de la Rose-Croix va devoir, plus que jamais, inclure le travail d’écoles de pensée qui, pour certaines, étaient totalement ou quasiment inconnues en occident lors de la précédente résurgence : le Falun Gong d’extrême-orient ou le druzisme du proche-orient, par exemple. De plus, les apports des sciences physiques et humaines ont été tels en un siècle qu’il faut maintenant reformuler tous les enseignements. Fort heureusement, l’évolution va dans le sens d’un éveil à la pensée Rose-Croix, holistique par nature, et des pratiques et modes de pensée aussi “contemporains” que le véganisme (“végétarisme” pour les disciples de Pythagore) ou la théorie matricielle des cordes s’intègrent parfaitement, après quelques adaptations de vocabulaire, dans le corpus rosicrucien. Le rôle de la Rose-Croix est aujourd’hui d’aider l’humanité à vivre cette complexité culturelle comme une richesse et non comme une agression.
Les enseignements ainsi constitués n’ont pas vocation à former des spécialistes, mais à ouvrir l’esprit des membres de la fraternité. Libre à eux, s’ils le souhaitent, de développer leurs connaissances de façon plus complète.

(Extrait du Manifeste 2023 : résurgence de la Rose-Croix paru aux éditions Aquilonia).